L’Ong Convergence prépare activement cette grande fête qui aura lieu dans cette localité située à 7 km de Katiola.
Ce n’est ni de la boxe, ni du karaté, ni du judo, ni de la lutte, etc. Mais, comme ces différentes disciplines, c’est bien un art martial. Ou plus exactement, une dance martiale. Le Mandja est une danse de garçons (de durs) du pays Tagbana qui sort lors des occasions de réjouissance et des funérailles. Entrer dans l’arène et danser à petits pas au son du tambour et des chants, en veillant à ne pas être fauché par un autre danseur. Parce que le principe de cette danse, c’est de faire tomber l’autre par fauchage.
Danse spectaculaire aux chants « virils », elle plaît et capte le spectateur. Pour la première fois, plusieurs groupes de danseurs, venus de 13 villages, seront réunis en seul endroit. C’est le Festi’Mandja. Une grande parade que l’Ong Convergence offre à la Côte d’Ivoire, le samedi 11 octobre, dans la petite bourgade de Fronan (7 km au nord de Katiola).
Il s’agit, en réalité, d’un «affrontement» entre les 13 villages. Un jury composé de sachants désignera les groupes qui auront été les meilleurs. Le chant, l’élégance dans l’exécution des pas de danse, la dextérité des danseurs, les combats sont entre autres critères qui départageront les «combattants». Au bout du jeu, des récompenses pour les gagnants.
Le festival commence à 9 h et prend fin à 18h par un concert de balafon avec le village de Darakokaha et le groupe KBL de Bouaké.
Comme pour le Festival Carrefour des alliés, les organisateurs bénéficient du soutien du général Gaston Ouassénan Koné, homme de culture et défenseur de la tradition. Il est le parrain de cette première édition. On ne sera pas surpris de voir ce pratiquant chevronné de Taekwondo entrer dans l’arène, sur l’esplanade de la mairie de Fronan et exécuter majestueusement des pas de Mandja.
Au nombre des soutiens, il y a celui des chefs coutumiers. A ce niveau, le chef de canton, Coulibaly Basile, est très engagé depuis que l’idée a été soumise. Il est pour beaucoup dans la mobilisation des villages à cette première édition.
Forts de tous ces soutiens, le président du comité d’organisation, Gilbert Gbagbeu et le commissaire du festival, Traoré Bourlaye, attendent un déferlement des fils de Fronan et de toute la région du Hambol à cette fête. « C’est par la démonstration de leur intérêt pour l’événement que sa pérennisation sera assurée », fait savoir le président du comité d’organisation. D’où son appel à toute la diaspora d’Abidjan et de tous les recoins du pays à venir passer le week-end du 11 novembre dans la zone.
Les autorités administratives, au nombre desquels le préfet de région, Zamélé Jean-Baptiste, les y attendent.